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Le-z-èizì l’an sèi

Comune: Valpelline
Categoria: Poesia

L’an pa lo coadzo de s’aproutsì i boueuille di veladzo.
Pouzoù si le groundan-e ou la cllenda di courtì
Avèitchon de llouèn.
Le ri son sensa éve
E bièn son dézò téra
É leur l’an sèi.

Tsertson le pégne goille can t’arouze le courtì
Ou t’ivie le trifolle.
Lo béc iverte coueuillon le gotte
Que tsizon di foille
Tan pe se refritsé de la goufeuvva de l’itsatèn.

Pouo-z-èizì…
L’è passoù lo ten di ben si lo bor di ri
A l’ombra di coudre é di pepeun.
Bientoù vouèi gnencamì de bouèissòn pe fée lo nit.
L’an tott’adeboù,
De grou meur de pira é de simàn
Vardon le prou caze soueudzo, caze plan
Sensamì l’ombra d’eun fréno vergueleun.

L’arozadzo a plodze
L’è arrevoù tanque i qui di greuppe.
L’éve cour dézò téra,
L’ommo la comande
É le-z-èizì l’an sèi.

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Le-z-èizì l’an sèi

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Ita

Les oiseaux ont soif

Ils n’osent pas s’approcher de la fontaine du village.
Perchés à la gouttière ou à la balustrade du jardin
Ils regardent de loin.
Les ruisseaux n’ont plus d’eau
Et beaucoup sont désormais enfouis sous le sol
Et eux, ils ont soif.

Ils cherchent les petites flaques qui se forment lorsqu’on arrose le jardin
Ou les pommes de terre.
Le bec ouvert ils capturent les gouttes
Qui tombent des feuilles
Juste pour se rafraîchir de la canicule de l’été.

Les pauvres oiseaux…
Le temps des bains sur les bords des ruisseaux est terminé
À l’ombre des coudriers et de la broussaille.
Bientôt vous n’aurez même plus de buissons où faire le nid.
Ils ont tout arraché,
De gros murs en pierre et ciment
Font en sorte que les prés soient lisses, presque plats
Sans l’ombre d’un sorbier.

L’arrosage en pluie
Est remonté jusqu’au pied des rochers.
L’eau coule sous terre,
L’homme la maîtrise
Et les oiseaux ont soif.

Fra

Les oiseaux ont soif

Ils n’osent pas s’approcher de la fontaine du village.
Perchés à la gouttière ou à la balustrade du jardin
Ils regardent de loin.
Les ruisseaux n’ont plus d’eau
Et beaucoup sont désormais enfouis sous le sol
Et eux, ils ont soif.

Ils cherchent les petites flaques qui se forment lorsqu’on arrose le jardin
Ou les pommes de terre.
Le bec ouvert ils capturent les gouttes
Qui tombent des feuilles
Juste pour se rafraîchir de la canicule de l’été.

Les pauvres oiseaux…
Le temps des bains sur les bords des ruisseaux est terminé
À l’ombre des coudriers et de la broussaille.
Bientôt vous n’aurez même plus de buissons où faire le nid.
Ils ont tout arraché,
De gros murs en pierre et ciment
Font en sorte que les prés soient lisses, presque plats
Sans l’ombre d’un sorbier.

L’arrosage en pluie
Est remonté jusqu’au pied des rochers.
L’eau coule sous terre,
L’homme la maîtrise
Et les oiseaux ont soif.