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Toponymes en Vallée d'Aoste

Nul ne peut dire exactement à quelle époque les hommes ont commencé à donner un nom aux lieux qui les entouraient, mais c'est une évolution que l'on retrouve dans toutes les civilisations.

Les toponymes sont la démonstration tangible du fait que « l'homme a pris possession du territoire1 et ils revêtent une importance fondamentale dans les civilisations rurales, parce qu'ils permettent à chacun de s'orienter dans l'espace, de délimiter des propriétés et de tracer des confins ou des limites territoriales. Dans la société rurale valdôtaine, chaque pré, chaque ruisseau et chaque forêt porte un nom.

Et ce nom, l'homme l'a choisi sur la base de ses connaissances et de son imagination : c'est ainsi que la toponymie constitue une source primaire d'information où l'on retrouve les traces des activités humaines, de l'organisation sociale, des changements climatiques et des modifications linguistiques.2

La toponymie représente donc une source de référence indispensable pour connaître l'histoire et la culture d'une communauté. Il s'agit cependant d'un patrimoine très fragile, car la plupart des noms de lieux, en l'occurrence ceux que l'on définit comme des micro-toponymes, ont confié leur mémoire, au fil des siècles, à la seule oralité. Parallèlement, en ce qui concerne les noms des principales localités, la forme écrite qui les a transmis n'a pas toujours été cohérente et de nombreux noms de lieux sont parvenus jusqu'à nous sous des formes diverses.

Partant de la double nécessité de mettre de l'ordre dans les dénominations des communes, des villages, des hameaux et des principales localités et de sauvegarder et valoriser l'ensemble des noms de lieux valdôtains, l'Administration régionale a lancé et conduit au fil des ans deux projets ambitieux : 

  • l'officialisation de noms de lieux dans les différentes communes valdôtaines ;
  • l'enquête toponymique.

[1] A. Bétemps, Toponymie rurale et mémoire narrative dans « Nouvelles du Centre d'Études Francoprovençales R. Willien », n° 46/2002, Saint-Nicolas (AO).

[2] Ibid.

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