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La conta de la ratta

Commune: Cogne
Catégorie: Contes pour enfants

L'avé én co na ratta que l'avé fan.
T'alaye bo a la crotta, l'a sentù lou fiò lou froumadzou é, pe pouzé entré, l'è pasaye pe la bôna de la tcho, méi, en sôtesèn, ch'é estrachaye la pé.

Adòn, l'è veutchou alaye avouéi lou côdagné:
côdagné, côdagné fai én pouéntòn pe rèmendé ma pé.
Lou côdagné l'a de-lé: te fa me pôté de sèya.

Adòn, la ratta t'alaye avouéi lou gadén:
gadén, gadén bàya-me de sèya pôté ou côdagné, lou côdagné fai pouéi én pouéntòn pe rèmendé ma pé.
Lou gadén l'a de-lé: te fa me pôté de farenna.

Adòn, la ratta t'alaye avouéi lou melén:
melén, melén bàya-me de farenna pôté ou gadén, lou gadén baye pouéi de sèya pôté ou côdagné, lou côdagné fai pouéi én pouéntòn pe rèmendé ma pé.
Lou melén l'a de-lé: te fa me pôté de gran.

Adòn, la ratta t'alaye avouéi lou tsan:
tsan, tsan bàya-me de gran pôté ou melén, lou melén baye pouéi de farenna pôté ou gadén, lou gadén baye pouéi de sèya pôté ou côdagné, lou côdagné fai pouéi én pouéntòn pe rèmendé ma pé.
Lou tsan l'a de-lé: te fa me pôté de fèméi.

Adòn, la ratta t'alaye avouéi la vatse:
vatse, vatse bàya-me de fèméi pôté ou tsan, lou tsan baye pouéi de gran pôté ou melén, lou melén baye pouéi de farenna pôté ou gadén, lou gadén baye pouéi de sèya pôté ou côdagné, lou côdagné fai pouéi én pouéntòn pe rèmendé ma pé.
La vatse l'a de-lé: te fa me pôté de fen.

Adòn, la ratta t'alaye avouéi lou pro:
pro, pro bàya-me de fen pôté a la vatse, la vatse baye pouéi de fèméi pôté ou tsan, lou tsan baye pouéi de gran pôté ou melén, lou melén baye pouéi de farenna pôté ou gadén, lou gadén baye pouéi de sèya pôté ou côdagné, lou côdagné fai pouéi én pouéntòn pe rèmendé ma pé.
Lou pro l'a de-lé: te fa me pôté d'aivie.

Adòn, la ratta t'alaye avouéi lou ru:
ru, ru bàya-me d'aivie pôté ou pro, lou pro baye pouéi de fen pôté a la vatse, la vatse baye pouéi de fèméi pôté ou tsan, lou tsan baye pouéi de gran pôté ou melén, lou melén baye pouéi de farenna pôté ou gadén, lou gadén baye pouéi de sèya pôté ou côdagné, lou côdagné fai pouéi én pouéntòn pe rèmendé ma pé.
Lou ru l'a de-lé: te fa demandé i nebbie.

Adòn, la ratta l'a avéitchà su, l'è tséte dén lou ru é l'è ènèyaye.

La conta l'è fenéya, lou leu l'a pecaye
é, canque tônéye pa la caqué,
mè de tônou pa vou la conté!

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La conta de la ratta

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Ita

Raccommode-moi la peau - Cogne

Il était une fois une souris qui était affamée.
Elle descendit à la cave, elle sentit l’odeur du fromage é, afin de pouvoir s’introduire, elle passa par le trou de la serrure, mais, en sortant, elle se déchira la peau.

Alors, elle se précipita chez le cordonnier et lui dit :
« Cordonnier, cordonnier… fais-moi un pouéntòn(1) » pour raccommoder ma peau ».
Le cordonnier lui dit : tu dois m’apporter de soies.

Alors la souris alla chez le cochon :
« Cochon, cochon… donne-moi de soies. Moi, je les apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le cochon lui dit : tu dois m’apporter de la farine.

Alors la souris alla jusqu’au moulin :
« Moulin, moulin… donne-moi de la farine. Moi, je l’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le moulin lui dit : tu dois m’apporter du blé.

Alors la souris alla jusqu’au champ :
« Champ, champ… donne-moi du blé. Moi, je l’apporterai au moulin, le moulin me donnera de la farine que j’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le champ lui dit : tu dois m’apporter du fumier.

Alors la souris alla voir la vache :
« Vache, vache… donne-moi du fumier. Moi, je l’apporterai au champ, le champ me donnera du blé que j’apporterai au moulin, le moulin me donnera de la farine que j’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
La vache lui dit : tu dois m’apporter du foin.

Alors la souris alla jusqu’au pré :
« Pré, pré… donne-moi du foin. Moi, je l’apporterai à la vache, la vache me donnera du fumier que j’apporterai au champ, le champ me donnera du blé que j’apporterai au moulin, le moulin me donnera de la farine que j’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le pré lui dit : tu dois m’apporter de l’eau.

Alors la souris alla jusqu’au ruisseau :
« Ruisseau, ruisseau… donne-moi de l’eau. Moi, je l’apporterai au pré, le pré me donnera du foin que j’apporterai à la vache, la vache me donnera du fumier que j’apporterai au champ, le champ me donnera du blé que j’apporterai au moulin, le moulin me donnera de la farine que j’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le ruisseau lui dit : tu dois demander aux nuages.
Alors la souris, en regardant en l’air, tomba dans le ruisseau et se noya.

L’histoire est terminée, le loup a mangé la souris
Et, jusqu’à ce qu’il ne l’éliminera pas,
Je ne vous la raconterai plus.

(1) Ficelle passée dans la poix, utilisée par les cordonniers

Fra

Raccommode-moi la peau - Cogne

Il était une fois une souris qui était affamée.
Elle descendit à la cave, elle sentit l’odeur du fromage é, afin de pouvoir s’introduire, elle passa par le trou de la serrure, mais, en sortant, elle se déchira la peau.

Alors, elle se précipita chez le cordonnier et lui dit :
« Cordonnier, cordonnier… fais-moi un pouéntòn(1) » pour raccommoder ma peau ».
Le cordonnier lui dit : tu dois m’apporter de soies.

Alors la souris alla chez le cochon :
« Cochon, cochon… donne-moi de soies. Moi, je les apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le cochon lui dit : tu dois m’apporter de la farine.

Alors la souris alla jusqu’au moulin :
« Moulin, moulin… donne-moi de la farine. Moi, je l’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le moulin lui dit : tu dois m’apporter du blé.

Alors la souris alla jusqu’au champ :
« Champ, champ… donne-moi du blé. Moi, je l’apporterai au moulin, le moulin me donnera de la farine que j’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le champ lui dit : tu dois m’apporter du fumier.

Alors la souris alla voir la vache :
« Vache, vache… donne-moi du fumier. Moi, je l’apporterai au champ, le champ me donnera du blé que j’apporterai au moulin, le moulin me donnera de la farine que j’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
La vache lui dit : tu dois m’apporter du foin.

Alors la souris alla jusqu’au pré :
« Pré, pré… donne-moi du foin. Moi, je l’apporterai à la vache, la vache me donnera du fumier que j’apporterai au champ, le champ me donnera du blé que j’apporterai au moulin, le moulin me donnera de la farine que j’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le pré lui dit : tu dois m’apporter de l’eau.

Alors la souris alla jusqu’au ruisseau :
« Ruisseau, ruisseau… donne-moi de l’eau. Moi, je l’apporterai au pré, le pré me donnera du foin que j’apporterai à la vache, la vache me donnera du fumier que j’apporterai au champ, le champ me donnera du blé que j’apporterai au moulin, le moulin me donnera de la farine que j’apporterai au cochon, le cochon me donnera de soies que j’apporterai au cordonnier et le cordonnier fera un pouéntòn pour raccommoder ma peau ».
Le ruisseau lui dit : tu dois demander aux nuages.
Alors la souris, en regardant en l’air, tomba dans le ruisseau et se noya.

L’histoire est terminée, le loup a mangé la souris
Et, jusqu’à ce qu’il ne l’éliminera pas,
Je ne vous la raconterai plus.

(1) Ficelle passée dans la poix, utilisée par les cordonniers