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Lo berdjé di Plan-de-Sen-Loràn

Commune: Saint-Nicolas
Catégorie: Légendes

Ll’î eun cou eun reutso propriétéo de féye que tsacque tsotèn portoo eun tsan se biche i Plan-de-Sen-Loràn, damón lo veladzo d’Évè, di cotì de Vertozàn. Mi can l’è aroo l’èitón, mancoon de féye (mi can l’aroo l’èitón lèi mancoon todzor de fèye?) . L’ayè apróo de tchandjé berdjé, mi tsacque èitón son troupì l’ayè de perte. L’ayè finque desidó d’abandouée halle soye que lèi sembloon modiye é pe eun mouì de-z-àn l’è pomì allo-lèi eun tsan. To pe eun dzor s’è prézentó a sa porta eun féyàn pe éihé eumbochà. Lo tipe sembloo pitoù drolo é lo reutso (propriétéo?) sayè po bièn que fée, mi a la feun, vu que l’otro l’ii pitoù eunsistèn, eun diyèn (é que lèi achuroo ?) que l’areu vardo-lèi amodo lo troupì, l’a asètó... mi a eunna condechón : l’areu paya-lèi lo du pi eun baró de veun, mi se l’usson mancó de fèye l’areu calo-lèi (la paye ? Lo salèrio ?) eun proporchón di perte. Se son baillà la man pe fée la patse. Hi an lo couèitse l’è ihó satisfè de son féyàn, é a la feun de la sèizón la finque bailla-lèi cotsouza eun pi di prévù é la demado-lèi de torné l’an aprì. La baga l’et alléye (aléye ?) amodo peu sacqueunse-z-àn, mi tsacque cou lo fèyàn demandoo cotsouza de pi come paye, é a la feun lo patrón l’a euncomenchà a s’énervé é l’a desidó de se refée ?? su lo berdjé. An nat de leunna plen-a l’è partì su i Plan-de-Sen-Loràn avouì l’euntenchón de robé de fèye can lo fèyàn drumuchè. Mi queunta seurprèiza l’a ai can, catchà dérì an planta, l’at apesè totte le fèye assembléye dedeun eun heurcllo de bèrio é lo féyàn que, eun féyèn continuellamente lo tor de hi heurcllo, tsicque doze po sopendjè le man a la leunna. Lo patrón l’è partì i volo avouì an granta pouii é dèi adòn l’a todzor renouveló lo contrà avouì lo fèyàn majisièn.

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Lo berdjé di Plan-de-Sen-Loràn

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Ita

Le berger du Plan-de-Saint-Laurent

Il était une fois un riche propriétaire de brebis qui chaque été portait paître ses moutons au Plan-de-Saint-Laurent qui se situe au-dessus du village de Vens en allant vers Vertosan. Mais, l’automne venu, plusieurs brebis manquaient. Il avait essayé de changer de berger, mais à chaque automne son troupeau subissait des pertes. Il envisagea même d’abandonner ces pâturages qui lui semblaient maudits et pendant plusieurs années il n’y mena plus ses brebis. Mais un jour se présenta à sa porte un berger pour être embauché. Le type lui paraissant assez surprenant, le riche hésita beaucoup avant de prendre une décision, mais à la fin, puisque l’autre insistait en disant qu’il lui aurait bien gardé son troupeau, il accepta mais à une condition, à savoir que s’il n’y avait aucune perte à la fin de la saison, il paierait son dû au berger en lui donnant en plus un baril de vin mais si des brebis manquaient, une diminution du salaire aurait lieu en proportion du dommage subi. Une poignée de main scella le contrat. Cette année-là le patron fut satisfait de son berger et, à la fin de la saison, lui donna même un peu plus que ce qui était convenu et lui demanda de revenir l’année suivante. La chose allait de l’avant bon train depuis quelques années déjà et la satisfaction était complète des deux côtés, mais chaque fois le berger demandait un peu plus de salaire et à la fin le propriétaire commença à s’énerver et décida de se rattraper sur son berger. Une nuit il monta, par un beau clair de lune, au Plan-de-Saint-Laurent avec l’intention de voler plusieurs brebis pendant que le berger dormait. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque, caché derrière un arbre, il vit ses brebis toutes assemblées à l’intérieur d’un cercle de pierres et que son berger, parcourant à plusieurs reprises ce cercle, levait les mains vers la lune tous les douze pas. Le patron s’en alla tout épouvanté et depuis lors il renouvela toujours le contrat avec son berger magicien.

Fra

Le berger du Plan-de-Saint-Laurent

Il était une fois un riche propriétaire de brebis qui chaque été portait paître ses moutons au Plan-de-Saint-Laurent qui se situe au-dessus du village de Vens en allant vers Vertosan. Mais, l’automne venu, plusieurs brebis manquaient. Il avait essayé de changer de berger, mais à chaque automne son troupeau subissait des pertes. Il envisagea même d’abandonner ces pâturages qui lui semblaient maudits et pendant plusieurs années il n’y mena plus ses brebis. Mais un jour se présenta à sa porte un berger pour être embauché. Le type lui paraissant assez surprenant, le riche hésita beaucoup avant de prendre une décision, mais à la fin, puisque l’autre insistait en disant qu’il lui aurait bien gardé son troupeau, il accepta mais à une condition, à savoir que s’il n’y avait aucune perte à la fin de la saison, il paierait son dû au berger en lui donnant en plus un baril de vin mais si des brebis manquaient, une diminution du salaire aurait lieu en proportion du dommage subi. Une poignée de main scella le contrat. Cette année-là le patron fut satisfait de son berger et, à la fin de la saison, lui donna même un peu plus que ce qui était convenu et lui demanda de revenir l’année suivante. La chose allait de l’avant bon train depuis quelques années déjà et la satisfaction était complète des deux côtés, mais chaque fois le berger demandait un peu plus de salaire et à la fin le propriétaire commença à s’énerver et décida de se rattraper sur son berger. Une nuit il monta, par un beau clair de lune, au Plan-de-Saint-Laurent avec l’intention de voler plusieurs brebis pendant que le berger dormait. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque, caché derrière un arbre, il vit ses brebis toutes assemblées à l’intérieur d’un cercle de pierres et que son berger, parcourant à plusieurs reprises ce cercle, levait les mains vers la lune tous les douze pas. Le patron s’en alla tout épouvanté et depuis lors il renouvela toujours le contrat avec son berger magicien.