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Le soye de la dzornó. Vérèye devàn lo 1950

Commune: Avise
Catégorie: Ethnologie

Le fameuille d'eun cou l'ion bièn nombreuze : baillé midjé a satte u vouette méinó l'ie po peu tan fasillo.
Lo dedjeeun l'ie pitoù seumplo : eun bocón de troillè, de pereu couè i foo que se vardoon pi d'eungn an de ten é eun pèe de tsahagne couette la vèille pe le méinó que fayè belle conté pe posai baillé a tcheutte la mima cantitó. Le grou medzoon pitoù la seuppa retsoidéye é de pan de blo (de hen lé nen n'ayè eungn abondanse).
Lo lahì l'ie présieu : le vatse adón l'ion mouèn boun-e é eun vardoo lo lahì comensa pe le vi. Hen que avanchoo l'ie pe lo beuro é lo fromédzo. Teteun eun vardoo étò eungn ecouila pe le méinó pitchoù, le vioù é le maladdo. Lo cafilahì u lo bouillón de tseue l'ion renque pe le pi reutso é l'ion rèe ! La soye de noua l'ie halla preunsipalla : de verdeua, de tartufle u de polenta. La tseue, d'iveue, renque le dzoo de fiha. Lo natte eun medzoo la seuppa de verdeua u la seuppa d'ordzo, pan é fromédzo mégro. Le fenne apreustoon le soye é servichoon sensa eungn odre bièn présì. L'ayoon po tan de ten pe quezin-é é mouèn euncoa pe fée de resette nouile. Lèi fayè aitché aprì le méinó, la méizón, évié le pro, sappé le tsan é mieure.
D'etsotèn, eungn occajón di grou traille de la campagne, n'ayè étò lo dedjeeun ià pe le pro u le tsan é le boucoun-ó i hllèe de leunna (can, lo natte, le dzouin-o sappoon, vagnoon, miézoon le tsan u séyoon le pro).

Tiré et adapté par Daniel Fusinaz de : Francine Andreoletti, L’histoire du tablier de grand-mère, L’écho d’Oranie

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Ita

Les repas de la journée. Verrayes avant 1950

Les familles étaient nombreuses : nourrir sept ou huit enfants était une affaire sérieuse.
Le petit déjeuner était frugal: un morceau de « troillet », deux « pachôn » (poires cuites au four qui se conservaient pendant plus d'une année), quelques châtaignes rôties la veille pour les enfants: et il fallait les compter pour que tout le monde en ait la même quantité. Les adultes prenaient plutôt de la soupe rechauffée et du pain de seigle à volonté.
Le lait était précieux: les vaches à l'époque donnaient moins de lait et le lait était pour les veaux d'abord, puis pour le beurre et le fromage. Cependant, on en prélevait un bol pour les enfants en bas âge, pour les personnes âgées et pour les malades. Le café au lait ou le bouillon de viande étaient pour les plus riches et tout à fait exceptionnellement ! Le repas de midi était le principal : légumes, pommes de terre ou polenta, la viande (pot-au-feu) en hiver, les jours de fête. Puis le soir, la soupe ou « lo pelô » (soupe d'orge), du pain et du fromage maigre. Le repas était préparé par les femmes et servi sans ordre précis. Les femmes n'avaient pas beaucoup de temps à dédier à la cuisine et moins encore à l'élaboration de nouvelles recettes. Elles devaient d'abord s'occuper des enfants, assurer le ménage, vaquer au bétail, arroser les prés, sarcler les champs, moissonner, etc.
Pendant les grands travaux de l'été, il y avait le goûter aussi, et les casse-croûtes (« resseugnôn ») quand on « travaillait à la lune » (c'est-à-dire quand des groupes de jeunes piochaient, semaient ou moissonnaient les champs, fauchaient les prés la nuit).

Texte original écrit par Lidia Philippot et Alexis Bétemps

Fra

Les repas de la journée. Verrayes avant 1950

Les familles étaient nombreuses : nourrir sept ou huit enfants était une affaire sérieuse.
Le petit déjeuner était frugal: un morceau de « troillet », deux « pachôn » (poires cuites au four qui se conservaient pendant plus d'une année), quelques châtaignes rôties la veille pour les enfants: et il fallait les compter pour que tout le monde en ait la même quantité. Les adultes prenaient plutôt de la soupe rechauffée et du pain de seigle à volonté.
Le lait était précieux: les vaches à l'époque donnaient moins de lait et le lait était pour les veaux d'abord, puis pour le beurre et le fromage. Cependant, on en prélevait un bol pour les enfants en bas âge, pour les personnes âgées et pour les malades. Le café au lait ou le bouillon de viande étaient pour les plus riches et tout à fait exceptionnellement ! Le repas de midi était le principal : légumes, pommes de terre ou polenta, la viande (pot-au-feu) en hiver, les jours de fête. Puis le soir, la soupe ou « lo pelô » (soupe d'orge), du pain et du fromage maigre. Le repas était préparé par les femmes et servi sans ordre précis. Les femmes n'avaient pas beaucoup de temps à dédier à la cuisine et moins encore à l'élaboration de nouvelles recettes. Elles devaient d'abord s'occuper des enfants, assurer le ménage, vaquer au bétail, arroser les prés, sarcler les champs, moissonner, etc.
Pendant les grands travaux de l'été, il y avait le goûter aussi, et les casse-croûtes (« resseugnôn ») quand on « travaillait à la lune » (c'est-à-dire quand des groupes de jeunes piochaient, semaient ou moissonnaient les champs, fauchaient les prés la nuit).

Texte original écrit par Lidia Philippot et Alexis Bétemps