Cherchez

Dictionnaire

Contenus du site

Multimédia

Textes en patois

Documents

Lo portset é lo rat

Commune: Issogne
Catégorie: Contes pour enfants

Lé béhque y an po l’arma, ma coque cou y an in cor pieu grou qué hi lai di crehquiàn !
In cou, dé-z-amis dé fameuye y an dounoù a la momma in portsignòn. Pora béhque… y ire tro solet !
Vehquévèn inte l’ahtobio, mé touit hi-z-àn, é lo portsignòn sé pormounouve tranquille dé hé é dé lai. A midzor é a hin-na, lo piquiot portset vignive tot lo ten dizot la tobia pé couyìn lé frézaye.
In bi dzor, lo portsignòn arive avó… in rat fimìn tot biàn !
Mé récordo qué, can byitsivo lé vatse, touit do, lo portsignòn é l’amiza, vignivon tsertsin-me perqué savon qué ié dounouvo n’ahcouéla pyina dé lahì quiep.
Tototén, ou mout dou véhpro a seu oure, can byitsive la momma, lé do coppaborse tournouvon dizot la tobia.
Pé dormìn sé bétovon eun contre l’otro inte na bouite. Sé quiétovon pomì é sé fizivon compagnìn insembio ma la momma y ire fastiguioye : « In dzor ou l’otro, avó hi rat, n’arèn dé tsagrén ! » diyive, é dzo tsertsivo dé calmi-la : « Gneun avìn pouire, lo rat pécque bi pyen é apoué y at na compagnìn pé pasé-se lo ten… ».
Tanque in bi dzor, can dz’èit aló tsertsìn in papìn dé mùzica dedeun lo mén armére, èit avìn na beurta sorpréza : y ire tot riziyà ! La momma y at béto-se a brayìn : « Henque y avo deu-te ? Y avo rézòn ou gneun ? ».
Èra prénèn in tsét perqué, récordé-té, sé vouèi hi rat y a riziyà lo papìn, démàn débéle-pe d’otro.
N’en trovó in tsét tot nér avó eun ouèi dzono é l’otro gris. Do dzor aprì n’en pomì vyin hi poro rat biàn.
Lo portset tsertsive la sén amiza dapertot inte l’ahtobio : « Rouì, rouì, rouì ! », réfiove pomì.
Do dzor aprì lo portset y ire crépó int’ou sén bouet. Y ire crépó dé creppacor !

Conquia dé Roje Gal – proponeuvva dé Adelina Roulet dé La Thuile

Ecouter le texte

Télécharger le texte

Lo portset é lo rat

Document pdf (175 KByte)

Ita

Le cochon d'Inde et la souris

Les bêtes n’ont pas d’âme, mais quelques fois elles possèdent un cœur plus grand que celui des chrétiens!
Une fois, des amis de famille avaient fait cadeau à ma mère d’un porcelet…le pauvre, il était tout seul !
Nous demeurions dans l’étable, comme tous les autres à ces temps là, et le cochonnet se promenait paisiblement par ci par là… A l’heure du dejeuner et pendant le dîner, le petit cochon venait toujours sous la table pour ramasser les miettes.
Un beau jour, le porcelet se présenta accompagné… d’une souris toute blanche !
Je me souviens que, lorsque je trayais les vaches, tous les deux - le porcelet et son amie - venaient me voir puisque ils savaient que j’allais leur servir un bol plein de lait frais. Cependant, à la traite de six heures, quand c’était le tour de ma mère de s’en occuper, les deux copains revenaient, ponctuels, sous la table.
Pour dormir ils se mettaient un proche de l’autre dans une boîte. Ils étaient devenus inséparables et ensemble ils se faisaient bonne compagnie.
Cependant, maman était inquiète : « Un jour ou l’autre ce rat nous donnera des problèmes ! » dit-elle, mais moi je la tranquillisais : « Tu n’as rien à craindre, la souris est bien nourrie ! En plus, elle a trouvé de la compagnie pour passer son temps… ».
Un beau jour, lorsque je suis allée chercher un papier à musique dans mon armoire, j’eus une mauvaise surprise : il était tout mordillé !
Alors maman s’écria : « Qu’est-ce que je t’avais dit ? J’avais raison, oui ou non ? ».
Maintenant on va chercher un chat car – souviens-toi - si aujourd’hui ce rat a mordillé tes papiers, demain il gâchera autres choses.
Le chat que nous avons trouvé était tout noir, avec un œil jaune et l’autre gris. Le lendemain… plus de traces de la pauvre souris blanche !
Le pauvre porcelet cherchait son amie dans tous les coins de l’étable : « Rouì, rouì, rouì ! »… il ne se donnait pas de paix !
Deux jours se sont écoulés et le cochonnet gisait sans vie dans sa cachette. Il était mort de crève-cœur!

Histoire de Roje Gal - Texte proposé par Adelina Roulet de La Thuile

Fra

Le cochon d'Inde et la souris

Les bêtes n’ont pas d’âme, mais quelques fois elles possèdent un cœur plus grand que celui des chrétiens!
Une fois, des amis de famille avaient fait cadeau à ma mère d’un porcelet…le pauvre, il était tout seul !
Nous demeurions dans l’étable, comme tous les autres à ces temps là, et le cochonnet se promenait paisiblement par ci par là… A l’heure du dejeuner et pendant le dîner, le petit cochon venait toujours sous la table pour ramasser les miettes.
Un beau jour, le porcelet se présenta accompagné… d’une souris toute blanche !
Je me souviens que, lorsque je trayais les vaches, tous les deux - le porcelet et son amie - venaient me voir puisque ils savaient que j’allais leur servir un bol plein de lait frais. Cependant, à la traite de six heures, quand c’était le tour de ma mère de s’en occuper, les deux copains revenaient, ponctuels, sous la table.
Pour dormir ils se mettaient un proche de l’autre dans une boîte. Ils étaient devenus inséparables et ensemble ils se faisaient bonne compagnie.
Cependant, maman était inquiète : « Un jour ou l’autre ce rat nous donnera des problèmes ! » dit-elle, mais moi je la tranquillisais : « Tu n’as rien à craindre, la souris est bien nourrie ! En plus, elle a trouvé de la compagnie pour passer son temps… ».
Un beau jour, lorsque je suis allée chercher un papier à musique dans mon armoire, j’eus une mauvaise surprise : il était tout mordillé !
Alors maman s’écria : « Qu’est-ce que je t’avais dit ? J’avais raison, oui ou non ? ».
Maintenant on va chercher un chat car – souviens-toi - si aujourd’hui ce rat a mordillé tes papiers, demain il gâchera autres choses.
Le chat que nous avons trouvé était tout noir, avec un œil jaune et l’autre gris. Le lendemain… plus de traces de la pauvre souris blanche !
Le pauvre porcelet cherchait son amie dans tous les coins de l’étable : « Rouì, rouì, rouì ! »… il ne se donnait pas de paix !
Deux jours se sont écoulés et le cochonnet gisait sans vie dans sa cachette. Il était mort de crève-cœur!

Histoire de Roje Gal - Texte proposé par Adelina Roulet de La Thuile