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Documàn

La complente dé l’ano

Quemeun-a: Tchalàn-Damoùn
Catégorì: Poéziye

Catchà a l’ehtabio,
to solet
matécco, matécco.
Lo mouro pé la rètcha.

I sèi bin qu’i sèi pa bé :
l’èi y orèye tro londje,
la couà tro quieurta,
l’écheuna hpélufià.

é li coque…
prédjén-nèn pa !
totte consumà.

Su é dju pé li tcharére
l’èi portà dé fémì,
dé manéyón, dé fén,
dé tchouze da mindjé.

Su pé lo dret
tanque a mountagna.

Totta la via l’èi sentì dé folérà :
fo comme n ano,
tehtù comme n ano,
brayé comme n ano,
t’i pire qué n ano…

Ora
su per la,
pé sé amuzé,
i fan la Féhta dé l’ano.

É iò sèi pamà
s’i dèo rire ou piouré.

Oi, y ommo son gramo !
L’è vér qu’i l’èi dé mouì dé patsiéntsa
é l’èi contùn gagnà-me lo pan.

Lo miò cor
l’è incò tsou dé un co
can lo Bon Guieu l’è na…

É iò, la protcho,
l’arout pochu lo totché…
Pé ié dire mersì !

Acoutì lo teste

Détsardjì lo teste

La complente dé l’ano

Documàn pdf (211 KByte)

Ita

La complainte de l'âne

Enfermé dans l’étable,
Tout seul
Je pense, je pense...
Le museau dans la crèche.

Je sais que je ne suis pas beau :
J’ai les oreilles trop longues,
La queue trop courte,
Le dos pelé.

Et les sabots…
Les sabots n’en parlons pas !
Tout usés.

Montant et descendant les ruelles
J’ai colporté du fumier,
Des javelles de blé, du foin
De la nourriture.

Arpentant la pente (montée ?)
Jusqu’à l’alpage.

Toute ma vie j’ai entendu de bêtises :
Fou comme un âne,
Têtu comme un âne,
Hurler comme un âne,
T’es pire qu’un âne...

Maintenant,
Là-haut,
Pour s’amuser,
Il font la Fête de l’âne.

Et moi je ne sais plus
Si je dois rire ou pleurer.

Oui, les hommes sont méchants !
Il est vrai que je suis patient
Et j’ai toujours gagné mon pain.

Mon cœur
Est encore celui d’autrefois
Quand le Bon Dieu est né…

Et moi, tout près,
J’aurais pu le toucher…
Pour lui dire « merci ».

Fra

La complainte de l'âne

Enfermé dans l’étable,
Tout seul
Je pense, je pense...
Le museau dans la crèche.

Je sais que je ne suis pas beau :
J’ai les oreilles trop longues,
La queue trop courte,
Le dos pelé.

Et les sabots…
Les sabots n’en parlons pas !
Tout usés.

Montant et descendant les ruelles
J’ai colporté du fumier,
Des javelles de blé, du foin
De la nourriture.

Arpentant la pente (montée ?)
Jusqu’à l’alpage.

Toute ma vie j’ai entendu de bêtises :
Fou comme un âne,
Têtu comme un âne,
Hurler comme un âne,
T’es pire qu’un âne...

Maintenant,
Là-haut,
Pour s’amuser,
Il font la Fête de l’âne.

Et moi je ne sais plus
Si je dois rire ou pleurer.

Oui, les hommes sont méchants !
Il est vrai que je suis patient
Et j’ai toujours gagné mon pain.

Mon cœur
Est encore celui d’autrefois
Quand le Bon Dieu est né…

Et moi, tout près,
J’aurais pu le toucher…
Pour lui dire « merci ».