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La piquioda pèha (patoué dé l'indret dé Dounah)

Quemeun-a: Dounah
Catégorì: Conte pe le mèinoù

Ire in coou na piquioda pèha. Ou méh di-z-atre piante dou bohc qué avivo lé foye, maque leu souletta avive lé mapén, ren d’atro qué dé mapén. Qué dé lamentade fézive !
« Tchu lé mén amis y an dé belle foye verde. Dzo n’en dé mapén qué fourate ! Per féré-ié invèya, lammérèyo avéi dé foye totte d’or ! ».
Lou dzor apréi, can y a daviya-se, y a sta belle sensa fià : « Ayoù son lé mén mapén ? Lé-z-èn pamé. Ma lé foye d’or qué n’en mandà y an douna-mé-lé. Tamme sen countenta ! ».
É lé vezeun qué l’aviquiavo y an béta-se a deurre : « La piquioda pèha l’è totta d’or ! ».
Ma inté hella in gramo ladre y a passà da lai é y a sentì. Y a pensà tra sé : « Na pèha totta d’or, pensa-teu qué afére ! ».
Sicoumme avive pouire qué avisso vi-lo, y a tournà lou nét vouèi in groou sac. Y a pré-se totte lé foye, y a pa licha-ié-nèn eunna.
Lou dzor apréi, la pora pèha, can y a vi-se totta pataneuvva, y a béta-se a piouréi.
« Vouèi pamé savé-ne dé l’or, y a deut tra sè é sè. Lammérèyo dé foye dé veuro ! Lou veuro alouit taouteun ».
L’indoumàn, can y a daviya-se, avive lé foye qué voulive leu. Y a sta prou countenta é y a béta-se a deurre : « Ou pos di foye d’or n’en helle dé veuro, paréi sen tranquile, pa gnun qué mé lé totse ».
É lé vezeun y an tournà deurre : « La piquioda pèha l’è totta dé veuro ! ».
Ma, ver nét, y a béta-se a tempehtéi. La piquioda pèha y at avì béi piouréi, l’ora souffiave for é dé totte lé sinne foye y a pa licha-ié-nen eunna.
La nét y a passà, y a vinì dzor. In viyèn hi dizastro, la pora pèha sé beutte a piouréi : « Sen bén disgrachaye ! Sen torna totta pataneuvva n’atro coou. Y an pourta-me ià lé foye d’or, y an ahquiapa-me totte lé foye dé veuro. Lammérèyo fran avéi dé foye verde coume helle di mén amis ».
Paréi, lou dzor apréi, in daviyen-se, y a trouva-se coun hen qué avive mandà. « Henque sen countenta ! Hi coou n’en pamé pouire dé rente ». É lé vezeun qué l’aviquiavo y an béta-se a deurre : « Avèquia coou la piquioda pèha ! L’è djeumme no ! ». Ma deun la dzournà, arive-téi pa la tsévra qué mèine a spas lé sén tsévrèi ? Can véi la piquioda pèha, sé beutte a deurre : « Vénide pétot, vénide mén minà ! Régalade-vó é lichade pamé ren ».
Lé piquió tsévrèi arivo in saoutèn é pécco tot in dovve minutte.
Pé, can la nét arive, la piquioda pèha, totta pataneuvva, in trembièn dé fret, sé beutte a piouréi coume in poro minà.
« Y an piccà tot, sé deuit pian pian, é n’en pamé ren. N’en perdì lé minne foye verde ! Sé mé rendisso tchu lé mén mapén, sarèyo prou countenta ! ».
L’indoumàn, in daviyen-se, la piquioda pèha sa pamé hen deurre, y a torna lé sén vieui mapén ! Djeumme l’è countenta ! Djeumme sé rémire ! L’è varéya dé la sinna moùtria. É tchu lé sén vezeun qué la senteusso rire sé beutto a deurre : « La piquioda pèha l’è torna djeumme davàn ! ».

Tiré de :
Petites histoires à raconter, Natha Capto - Sara Cone Byrant, Éditions Nathan, Paris, 1997

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Ita

Le petit sapin

Il était une fois un petit sapin. Seul, dans la forêt, au milieu des autres arbres qui avaient des feuilles, il avait des aiguilles, rien que des aiguilles. Comme il se plaignait !
« Tous mes camarades ont de belles feuilles vertes. Moi j’ai des piquants ! Je voudrais avoir pour leur faire envie, des feuilles tout en or ! ».
Et le lendemain, quand il s’éveilla, il fut ébloui : « Où sont mes piquants ? Je ne les ai plus. Mais les feuilles d’or que je demandais, on me les a données. Que je suis content ! ».
Et tous ses voisins qui le regardaient se mirent à dire : « Le petit sapin, il resta tout en or ! ».
Mais voilà qu’un vilain voleur vint dans la forêt et les entendit. Il pensa en lui-même : « Un sapin en or, voilà mon affaire ! ».
Mais il avait peur d’être rencontré et revint le soir avec un grand sac. Il prit toutes les feuilles sans en laisser une.
Le lendemain, le pauvre sapin, qui se vit tout nu, se mit à pleurer.
« Je ne veux plus d’or, se dit-il tout bas. Je voudrais avoir des feuilles tout en verre ! Le verre brille aussi ».
Or le lendemain, quand il s’éveilla, il avait les feuilles qu’il souhaitait. Il fut bien content et se mit à dire : « Au lieu de feuilles d’or, j’ai des feuilles de verre, je suis bien tranquille, on me les laissera ».
Et tous ses voisins qui le regardaient dirent à leur tour : « Le petit sapin, il est tout en verre ! ».
Mais, quand vint le soir, voilà la tempête qui souffle bien fort. Le petit sapin a beau supplier, le vent secoue et, de toutes ses feuilles, n’en laisse pas une.
La nuit est passée, maintenant c’est le jour. Voyant le dégât, le pauvre sapin se met à pleurer : « Que je suis malheureux ! Encore une fois, me voilà tout nu. Toutes mes feuilles d’or, on les a volées, et mes feuilles de verre, on les a brisées. Je voudrais avoir, comme mes camarades, de belles feuilles vertes».
Or, le jour suivant, quand il s’éveilla, il avait reçu ce qu’il souhaitait. « Que je suis content ! Je ne crains plus rien ». Et tous ses voisins qui le regardaient se mirent à dire : « Le petit sapin ! Tiens, tiens, tiens, tiens ! Il est comme nous ! ». Mais dans la journée, voilà que la chèvre avec ses chevreaux vient se promener. Quand elle aperçoit le petit sapin, elle se met à dire : « Venez, mes petits, venez, mes enfants ! Régalez-vous bien et ne laissez rien ».
Les petit chevreaux viennent en sautant et dévorent tout en moins d’un instant.
Puis, quand vint le soir, le petit sapin, tout nu, frissonnant, se mit à pleurer comme un pauvre enfant. «Ils ont tout mangé, dit-il tout bas, et je n’ai plus rien. J’ai perdu mes belles feuilles vertes ! Si on me rendait toute mes aiguilles, je serais content ! ».
Et le lendemain, en se réveillant, le petit sapin ne sait plus que dire, il a retrouvé tous ses vieux piquants ! Comme il est heureux ! Comme il s’admire ! Il est bien guéri de tout son orgueuil. Et tous ses voisins qui l’entendent rire se mettent à dire : « Le petit sapin, il est comme avant ! ».

Tiré de : Petites histoires à raconter, Natha Capto - Sara Cone Byrant, Éditions Nathan, Paris, 1997

Fra

Le petit sapin

Il était une fois un petit sapin. Seul, dans la forêt, au milieu des autres arbres qui avaient des feuilles, il avait des aiguilles, rien que des aiguilles. Comme il se plaignait !
« Tous mes camarades ont de belles feuilles vertes. Moi j’ai des piquants ! Je voudrais avoir pour leur faire envie, des feuilles tout en or ! ».
Et le lendemain, quand il s’éveilla, il fut ébloui : « Où sont mes piquants ? Je ne les ai plus. Mais les feuilles d’or que je demandais, on me les a données. Que je suis content ! ».
Et tous ses voisins qui le regardaient se mirent à dire : « Le petit sapin, il resta tout en or ! ».
Mais voilà qu’un vilain voleur vint dans la forêt et les entendit. Il pensa en lui-même : « Un sapin en or, voilà mon affaire ! ».
Mais il avait peur d’être rencontré et revint le soir avec un grand sac. Il prit toutes les feuilles sans en laisser une.
Le lendemain, le pauvre sapin, qui se vit tout nu, se mit à pleurer.
« Je ne veux plus d’or, se dit-il tout bas. Je voudrais avoir des feuilles tout en verre ! Le verre brille aussi ».
Or le lendemain, quand il s’éveilla, il avait les feuilles qu’il souhaitait. Il fut bien content et se mit à dire : « Au lieu de feuilles d’or, j’ai des feuilles de verre, je suis bien tranquille, on me les laissera ».
Et tous ses voisins qui le regardaient dirent à leur tour : « Le petit sapin, il est tout en verre ! ».
Mais, quand vint le soir, voilà la tempête qui souffle bien fort. Le petit sapin a beau supplier, le vent secoue et, de toutes ses feuilles, n’en laisse pas une.
La nuit est passée, maintenant c’est le jour. Voyant le dégât, le pauvre sapin se met à pleurer : « Que je suis malheureux ! Encore une fois, me voilà tout nu. Toutes mes feuilles d’or, on les a volées, et mes feuilles de verre, on les a brisées. Je voudrais avoir, comme mes camarades, de belles feuilles vertes».
Or, le jour suivant, quand il s’éveilla, il avait reçu ce qu’il souhaitait. « Que je suis content ! Je ne crains plus rien ». Et tous ses voisins qui le regardaient se mirent à dire : « Le petit sapin ! Tiens, tiens, tiens, tiens ! Il est comme nous ! ». Mais dans la journée, voilà que la chèvre avec ses chevreaux vient se promener. Quand elle aperçoit le petit sapin, elle se met à dire : « Venez, mes petits, venez, mes enfants ! Régalez-vous bien et ne laissez rien ».
Les petit chevreaux viennent en sautant et dévorent tout en moins d’un instant.
Puis, quand vint le soir, le petit sapin, tout nu, frissonnant, se mit à pleurer comme un pauvre enfant. «Ils ont tout mangé, dit-il tout bas, et je n’ai plus rien. J’ai perdu mes belles feuilles vertes ! Si on me rendait toute mes aiguilles, je serais content ! ».
Et le lendemain, en se réveillant, le petit sapin ne sait plus que dire, il a retrouvé tous ses vieux piquants ! Comme il est heureux ! Comme il s’admire ! Il est bien guéri de tout son orgueuil. Et tous ses voisins qui l’entendent rire se mettent à dire : « Le petit sapin, il est comme avant ! ».

Tiré de : Petites histoires à raconter, Natha Capto - Sara Cone Byrant, Éditions Nathan, Paris, 1997