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La conta di sat tchevrèi

Quemeun-a: Tsarvensoù
Catégorì: Conte pe le mèinoù

N’ayè eun cou eunna tcheuvra avouì sa tchevrèi. Eun dzoo la tcheuvra, dovàn que alé tchertchì lo pequé pe lo bouque, l’ayè bièn deu i seun petchoù : « Ivrade pa la porta a gneun, seu a l’entoo n’at eun gramo laou que atèn pa d’atro que de no pequé ».
La mamma tcheuvra l’iye djeusto chortiya que le tchevrèi l’an sentì bouechì a la porta - toc, toc… - é eunna grousa vouése l’a cria-lei : « Ivrade-mé la porta ! », mé le tchevrèi l’an apersi-se to de chouite que salla l’iye pa la leue mée. La vouése l’iye tro forta é belle le magniye… sayaon pa fran le mime.
Lo laou queuttae pa de bouechì mé le tchevrèi l’an pa bailla-lei fèi.
Adón lo laou, tot amalechà, l’a desidó de rendre pi doousa la sin-a vouése avouì eunna balla coillaye de mi é l’è tornó d’entoo le tchevrèi : - Toc, toc… Ivrade-mé la porta! - mé lo tchevrèi pi veuste, eun sentèn tabouechì, l’et aprotcha-se a la fenitra é l’a vi eunna grousa piotta nèye sui lo resello… euncó si cou l’iye pa la leue mamma. « Moustre de tchevrèi, pa mézo de vo-z-avèi ! », dî lo laou, neue de radze.
Déside adón de alé ba i mouleun é… eun, dou, trèi… plouf… eun dzen saouto dedeun lo mouì de la faèna.
To blan comme la nèi l’è tornó bouechì a la porta é si cou, eun véyèn la piotta blantse, le tchevrèi l’ayàn fran pensó que fuche itaye la leue mamma é l’an ivèe la porta. Lo laou l’a pa perdì de ten. L’et entró leste comme eun fezet é l’at acapo-le tcheutte, le-z-eun aprì le-z-atre : Touéno a na coueugne de mèizón, Freussón dézó la tabla, Frioleun dedeun lo potadjì, Verneucca deussui lo beuffet, Mofletta dérì la porta, Poursouleun euntremì di ridó… tcheutte mouèn que Pichipot, lo pi petchoù, que l’iye aló se catchì dedeun la pendeulla.
Tchica pi taa la mée l’è tornaye. Queun dizastre ! Mèizón l’iye totta pe l’èe é di tchevrèi gneunca l’ombra.
Adón l’a comenchà a le queryì eun pe cou : « Touéno, Freussón, Frioleun, Verneucca, Mofletta, Poursouleun, Pichipot ! », mé pa de reponse ; tanque can, a fose de sentì crié, lo tchouèinì l’è chortì de la pendeulla trevollèn comme an foille é l’a conto-lei to sen que l’iye acapitó.
La tcheuvra l’a pa perdì de ten é, avouì lo petchoù, l’è partia tchertchì lo laou. L’a pi acapo-lo, eundrimì i quî d’an planta, avouì la grousa panse plèin-a, la botse iverta é la lenva foua. « L’è lo momàn bon ! », la tcheuvra l’a prèi le fosette, l’a copo-lei la panse é voualà que Touéno, Freussón, Frioleun, Verneucca, Mofletta é Poursouleun son saoutó foûa !
Aprì sen la tcheuvra l’a èi eungn’idó é l’a comandó i tchevrèi : « Alade vito quii de bèrio é eumplèissade la panse di laou… Lèi penso pi mé a lèi caoudre lo ventro ».
Tchica pî taa, lo laou l’è récha-se, l’è frotto-se amodo la panse eun se diyèn : « Mondjemédòn ! Queunta sétchina… La fèi que n’i pa bièn dijéró sise tchevrèi ! ». Plen comme eun bot, l’è lévo-se é l’et aló tchertchì d’éve. Mé can l’è beto-se a botsón douàn lo pouis, la panse l’a gagnà a la tita é… plouf… l’è tsizì ba dedeun.
É l’è pouèi que, can la tcheuvra é se tchevrèi l’an vi la beurta feun di laou, to contèn son beutto-se a saoutaillé eun crièn : « Que dzen, que dzen, fièn fita to lo ten ! ».

Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Editeur, Quart (Ao) 1984

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La conta di sat tchevrèi

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Ita

L'histoire des sept chevreaux

Il était une fois une chèvre avec sept chevreaux. Un jour maman chèvre va chercher à manger dans le bois mais, avant de partir, elle recommande à ses petits : « N’ouvrez la porte à personne, il y a dans les alentours un méchant loup qui n'attend rien d'autre que de nous manger ».
A peine la maman est-elle sortie, que les chevreaux entendent frapper à la porte – toc, toc - une grosse voix dit: « Ouvrez la porte ! ».
Les petits s'aperçoivent tout de suite que ce n'est pas leur maman : la voix est trop forte et il n’a pas du tout les mêmes manières. Ça frappe, ça frappe, le loup insiste, mais les chevreaux ne l'écoutent pas.
Alors le loup, très en colère, décide d’adoucir sa voix. Il va chez un ami lui emprunter du miel. La bouche pleine d’une belle cuillerée, il revient trouver les chevreaux et : toc, toc…
En entendant frapper à la porte, le chevreau le plus malin, s’approche de la fenêtre et entrevoit une grosse patte toute noire posée sur le rebord.
Cette fois encore, ils s'aperçoivent que ce n'est pas leur maman.
Le loup, fou de rage, murmure : « Malins de chevreaux, pas moyen de vous avoir ! ».
Il décide alors d'aller chez le meunier. Un, deux, trois… plouff ! Le loup saute dans la farine.
Blanc comme neige, il revient frapper à la porte - toc, toc - cette fois-ci les chevreaux, croyant que c'est leur maman, ouvrent la porte. Le loup entre et, rapide comme le vent, il réussit à tous les attraper, l'un après l'autre : Touéno au coin de la cuisine, Fressón sous la table, Friouleun dans le poêle, Verneucca sur le buffet, Mofletta derrière la porte, Poursoleun parmi les rideaux, sauf Pichipot, le plus petit, qui est allé se cacher dans la pendule.
Après un moment la maman revient. Quel désastre ! La maison est sens dessus dessous... mais pas l’ombre des chevreaux.
Alors elle commence à les appeler un par un - « Touéno ! Fressón ! Friouleun ! Verneucca ! Mofletta ! Poursoleun ! Pichipot ! », mais personne ne répond.
A force d’entendre son nom, le plus petit sort de la pendule et lui raconte ce qui s'est passé.
Maman chèvre et le chevreau vont à la recherche du loup.
Ils le trouvent endormi au pied d'un arbre, la bouche ouverte, le ventre plein et la langue pendue. « C’est le moment d’intervenir », chuchote maman chèvre. Avec des ciseaux elle lui coupe le ventre et voilà Touéno, Fressón, Friouleun, Verneucca, Mofletta et Porsoleun sortent, sains et saufs. Enfin maman chèvre a une idée, elle ordonne aux chevreaux : « Vite ! Vite ! Allez prendre des pierres et remplissez le ventre du loup. Moi je recoudrai son ventre ! ».
Le loup, après un moment, se réveille. En frottant son ventre il dit : « Zut ! Je meurs de soif. Je crois ne pas avoir bien digéré ces chevreaux ». La peau du ventre bien tendue, il va chercher de l'eau au puits, mais quand il se penche sur le trou, le poids des pierres le font - Plouff ! - tomber dedans.
Maman chèvre et les chevreaux, qui ont vu la triste fin du loup, sont très contents : « Youpi, youpi, le loup est tombé, faisons fête jusqu’à demain ! ».

Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984

Fra

L'histoire des sept chevreaux

Il était une fois une chèvre avec sept chevreaux. Un jour maman chèvre va chercher à manger dans le bois mais, avant de partir, elle recommande à ses petits : « N’ouvrez la porte à personne, il y a dans les alentours un méchant loup qui n'attend rien d'autre que de nous manger ».
A peine la maman est-elle sortie, que les chevreaux entendent frapper à la porte – toc, toc - une grosse voix dit: « Ouvrez la porte ! ».
Les petits s'aperçoivent tout de suite que ce n'est pas leur maman : la voix est trop forte et il n’a pas du tout les mêmes manières. Ça frappe, ça frappe, le loup insiste, mais les chevreaux ne l'écoutent pas.
Alors le loup, très en colère, décide d’adoucir sa voix. Il va chez un ami lui emprunter du miel. La bouche pleine d’une belle cuillerée, il revient trouver les chevreaux et : toc, toc…
En entendant frapper à la porte, le chevreau le plus malin, s’approche de la fenêtre et entrevoit une grosse patte toute noire posée sur le rebord.
Cette fois encore, ils s'aperçoivent que ce n'est pas leur maman.
Le loup, fou de rage, murmure : « Malins de chevreaux, pas moyen de vous avoir ! ».
Il décide alors d'aller chez le meunier. Un, deux, trois… plouff ! Le loup saute dans la farine.
Blanc comme neige, il revient frapper à la porte - toc, toc - cette fois-ci les chevreaux, croyant que c'est leur maman, ouvrent la porte. Le loup entre et, rapide comme le vent, il réussit à tous les attraper, l'un après l'autre : Touéno au coin de la cuisine, Fressón sous la table, Friouleun dans le poêle, Verneucca sur le buffet, Mofletta derrière la porte, Poursoleun parmi les rideaux, sauf Pichipot, le plus petit, qui est allé se cacher dans la pendule.
Après un moment la maman revient. Quel désastre ! La maison est sens dessus dessous... mais pas l’ombre des chevreaux.
Alors elle commence à les appeler un par un - « Touéno ! Fressón ! Friouleun ! Verneucca ! Mofletta ! Poursoleun ! Pichipot ! », mais personne ne répond.
A force d’entendre son nom, le plus petit sort de la pendule et lui raconte ce qui s'est passé.
Maman chèvre et le chevreau vont à la recherche du loup.
Ils le trouvent endormi au pied d'un arbre, la bouche ouverte, le ventre plein et la langue pendue. « C’est le moment d’intervenir », chuchote maman chèvre. Avec des ciseaux elle lui coupe le ventre et voilà Touéno, Fressón, Friouleun, Verneucca, Mofletta et Porsoleun sortent, sains et saufs. Enfin maman chèvre a une idée, elle ordonne aux chevreaux : « Vite ! Vite ! Allez prendre des pierres et remplissez le ventre du loup. Moi je recoudrai son ventre ! ».
Le loup, après un moment, se réveille. En frottant son ventre il dit : « Zut ! Je meurs de soif. Je crois ne pas avoir bien digéré ces chevreaux ». La peau du ventre bien tendue, il va chercher de l'eau au puits, mais quand il se penche sur le trou, le poids des pierres le font - Plouff ! - tomber dedans.
Maman chèvre et les chevreaux, qui ont vu la triste fin du loup, sont très contents : « Youpi, youpi, le loup est tombé, faisons fête jusqu’à demain ! ».

Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984