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Lo garsoùn prodeuggo

Comune: Quart
Categoria: Varia

Eungn ommo l’ayé dou garsoùn. Eun dzoo lo pi dzoun-io di i pappa : « Pappa, baillade-mé la paa di bién que n’i drouétte ». É lo pappa l’a baillà partadzo. Caque dzoo pi taa, aprì aèi beuttoù eunsémblo le chin-e retsesse, l’è partì pe eun vouéadzo, bién llouén di mitcho é li l’a pecoù tchoueu se bién é l’a fi eunna dzénta via. Aprì que l’a to pecoù, eun si péì, l’è acapitae eunna mizie é, euncó llou, l’a comenchà a patì la fan. Adón l’é sémoundi-se i servicho de an dzi de per li que l’a mandou-lo eun tsan i gadeun. L’arie bién voulì s’eumpleure lo véntro, belle ató si crouì piquì di gadeun, mi gneun lèi nen baillae. L’a mezatoù entre llou : « Véo de valét, i servicho de pappa, l’an mindjì d’avanse é mé si séilla a crapì de fan ! Vouì partì, tournì eun tchi pappa é lèi dii : « Pappa, n’i pétchà countre lo Siel é countre vo, meeutto pamì d’itre lo voutro garsoùn, tratade-mé comme eun di voutro valét ». É l’è partì pe tournì i mitcho. L’ie euncó bièn llouèn can lo pappa l’a vi-lo é l’a aèi coumpachoùn de llou : l’è lambou-lei euncountre, l’a eumbracha-lo é béija-lo. Adón lo garsoùn l’a deu-lèi : « Pappa, n’i pétchà countre lo Siel é countre vo, meeutto pamì d’itre lo voutro garsoùn ». Mi lo pappa di a eun valet : « Ommo, vito, pourtade-lèi l’arbiillemén pi dzen é arbiillade-ló, beuttade-lèi eunna verdzetta i dèi é de botte i pià. Alade prénde lo vi pi graa, tchouéade-ló, mindzén é fién eunna dzénta fita perqué lo garsoùn de mé l’ie moo é aya l’è tournoù eun via, l’ie perdì é n’en retrouou-lo ! ». É l’an comenchà a fi fita. Lo pi vioù di garsoùn l’ie ià eun campagne can, eun tournén eun tchi llou, l’è arrevoù protso di mitcho, l’a sentì que tsantaoun é dansaoun. L’a dimandoù i valet senque capitae ? Lo valet l’a repoundì : « Voutro frii l’è tournoù i mitcho san é pappa l’a fi tchouii pe llou lo vi pi graa ». Adón l’è eunmalicha-se é l’a pamì voulì entrì. A cheun pappa, que lo sopléae , l’a repoundì : « L’é pouza que mé si i voutro servicho sensa jamì me pléndre é n’i jamì resì gneunca eun crouì tsevrèi pe fii fita avouì le meun-z-amì, mi lo voutro garsoùn que l’a to pecoù le chin-e retsesse aprì de femalouille, pe llou, fiade tchouì lo vi pi graa ! ». Lo pappa lo avèitse è lèi ripoùn : « Meun garsoùn, té t’i todzoo avouì mé é to sén que l’è de mé l’è co de té. No fa fii fita é itre countén perqué lo frii de té, que l’ie moo, l’è tournoù eun via, l’ie perdì é n’en retrouou-lo.

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Lo garsoùn prodeuggo

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Ita

L’enfant prodigue

Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : « Père, donne-moi (*) la part de fortune qui me revient » Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l'inconduite.
Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation. Il alla se mettre au service d'un des habitants de cette contrée, qui l'envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit : « Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim ! Je veux partir, aller vers mon père et lui dire : « Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi ; je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes mercenaires ». Il partit donc et s'en alla vers son père.
Tandis qu'il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l'embrassa tendrement. Le fils alors lui dit : « Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils ». Mais le père dit à ses serviteurs : « Vite, apportez la plus belle robe et l'en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! ». Et ils se mirent à festoyer.
Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des danses. Appelant un des serviteurs, il s'enquérait de ce que cela pouvait bien être. Celui-ci lui dit : «C'est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé». Il se mit alors en colère, et il refusait d'entrer. A son père qui était sorti l’en prier, il répondit : «Voilà tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un seul de tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau, à moi, pour festoyer avec mes amis mais quand ton fils que voici revient-il, après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras ! ». Mais le père lui dit : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! ».

Tiré de : Évangile selon Luc, 15 : 11- 32 du Nouveau Testament

Fra

L’enfant prodigue

Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : « Père, donne-moi (*) la part de fortune qui me revient » Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l'inconduite.
Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation. Il alla se mettre au service d'un des habitants de cette contrée, qui l'envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit : « Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim ! Je veux partir, aller vers mon père et lui dire : « Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi ; je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes mercenaires ». Il partit donc et s'en alla vers son père.
Tandis qu'il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l'embrassa tendrement. Le fils alors lui dit : « Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils ». Mais le père dit à ses serviteurs : « Vite, apportez la plus belle robe et l'en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! ». Et ils se mirent à festoyer.
Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des danses. Appelant un des serviteurs, il s'enquérait de ce que cela pouvait bien être. Celui-ci lui dit : «C'est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé». Il se mit alors en colère, et il refusait d'entrer. A son père qui était sorti l’en prier, il répondit : «Voilà tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un seul de tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau, à moi, pour festoyer avec mes amis mais quand ton fils que voici revient-il, après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras ! ». Mais le père lui dit : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! ».

Tiré de : Évangile selon Luc, 15 : 11- 32 du Nouveau Testament