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Eun cou ià pe le tsarie

Comune: Valpelline
Categoria: Poesia

Mèizòn de mammagràn l’è lé,
A l’ombra de la Tornalla.
Lo grené dézò lo tette
Pe catsé la pâteuva di vatse é di melette.

É lé a coutì, lo tsambrón
Que selón le sèizón
L’a lo flou di pan ner,
Di pomme, di saouseusse é di boudeun.
Dézò le-z-itselì de pira
La vouta que catse la crotta,
Eunna pourta épessa é basa,
Fa bièn se courbé pe possèi entré.

Mammagràn a l’ombra
Fouette la fiocca pe lo sezeleun d’aàn.
É le mèinoù véillon
Ià pe le-z-aillaou.
Tôdzèn, tôdzèn s’aprotson,
Fan semblàn de ren
É ploc… ploc…
Cayon de pégno bèrio pe lo sezeleun.

Mammagràn totta rebaouteuva
Leuvve lo vezadzo pecoutoù de blan.
« Djablo d’eun djablo
Se vo-z-acappo
Vo freummo pe la Tornalla
É vo lèisso lé tanque demàn… »

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Eun cou ià pe le tsarie

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Ita

Autrefois dans les ruelles

La maison de grand-mère est là-bas,
À l’ombre de la Tornalla.
Le grenier sous le toit
Pour loger le fourrage des vaches et des mulets.

Et à côté, la chambrette
Qui selon la saison
Sent le pain de blé,
Les pommes, les saucisses et les boudins.
Au-dessous de l’escalier en pierre
La voûte qui cache la cave,
Une porte épaisse et basse,
Il faut se baisser pour y accéder.

Grand-mère à l’ombre
Fouette la crème dans un seau en cuivre.
Les enfants guettent
Dans les venelles.
Tout doucement ils approchent,
Mine de rien
Et ploc… ploc…
Ils lancent des cailloux dans le seau.
Grand-mère en tressaillant
Lève son visage picoté de blanc.
« Djablo d’eun djablo
Si je vous attrape
Je vous enferme dans la Tornalla
Et vous allez y rester jusqu’à demain… »

Fra

Autrefois dans les ruelles

La maison de grand-mère est là-bas,
À l’ombre de la Tornalla.
Le grenier sous le toit
Pour loger le fourrage des vaches et des mulets.

Et à côté, la chambrette
Qui selon la saison
Sent le pain de blé,
Les pommes, les saucisses et les boudins.
Au-dessous de l’escalier en pierre
La voûte qui cache la cave,
Une porte épaisse et basse,
Il faut se baisser pour y accéder.

Grand-mère à l’ombre
Fouette la crème dans un seau en cuivre.
Les enfants guettent
Dans les venelles.
Tout doucement ils approchent,
Mine de rien
Et ploc… ploc…
Ils lancent des cailloux dans le seau.
Grand-mère en tressaillant
Lève son visage picoté de blanc.
« Djablo d’eun djablo
Si je vous attrape
Je vous enferme dans la Tornalla
Et vous allez y rester jusqu’à demain… »