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L'éve

Comune: Verrayes
Categoria: Etnologia

Én Val d'Ousta lé ruze pé l'éve son jamé manquèi. Dedé la conta di neutre ru y a dé quéstchón qué gneunca dé prosè qué y an duó dé siècle son réussì a rézoudre. Robbà l'éve y ée rétéén én di peu beur tor qu’on pojoe fae. I capitoe finque qué dé fameuille ché fissan pomé prèdjè pé dé-z-àn é dé-z-àn é magà finque pé dé jénérachón.
To so péquè dedé neutra sosiétó l'éve y ée én bièn endispensablo : on l'emplèée pé bée, quezeun-à, fae bouiya é ché lavà, fae martsé la résa é lo molén, pé fae prodouie la tèra, eun-a di pocca rezourse qu'i y aon lé populachón di montagne.
La plodze y ée jamé proi, surtoù pé lé cretsón é a l’adret ioi i ba lo solèi é la tèra y è vitto sètse.
Pé bonneur la montagne i varde la néi pé to l’iviér é can y aroue lo tsoté ché fon é y emplèi lé torón.
Pé possèi l’émplèé, la fae areà ioi qué oun a manca, lleu va dé travaill, d’organizachón. Fo nen avèi dé chouèn. Oèi, péquè l’éve si on la gueudèi po i poreu fae dé greu dan.
Si tracas, bièn cougnù di Valdotèn, y è itó rézolù én fièn lé ru. Dé adón bièn d’éve y è passèi dézò neutre pon…
L’éve, qu’on dèi émplèé avoué d’echèn é jamé l’abadà, magré lé té i fissan tsandzé, y a tedzor an greusa valeur, surtoù pé sisse qu’i continuoun a cultivà la campagne.

Texte écrit par Lidia Philippot et Alexis Bétemps

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L'éve

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Ita

L'eau

Les disputes sur l’eau ont toujours été fréquentes en Vallée d’Aoste. Des contentieux, que même pas des procès séculaires n’arrivaient à trancher, sont rappelés dans l’histoire de beaucoup de nos rus. Le vol d’eau était considéré un crime exécrable et il arrivait que des familles ne s’adressent la parole pendant des décennies et que le conflit envenime leurs rapports personnels pendant des générations. Cela, parce que, dans notre société agropastorale traditionnelle, l’eau recouvrait une importance capitale : pour l’usage personnel, boire, cuisiner, laver et se laver, produire de l’énergie mécanique et pour la fertilité de la terre, principale ressource, pour ne pas dire la seule source de revenus pour les populations alpines. Don du ciel, l’eau, sous sa forme exploitable pour l’agriculture, la pluie, n’a jamais été suffisante, surtout dans le creux de la Vallée et à l’adret, où le soleil tape et la terre sèche rapidement. Heureusement, la montagne est une réserve naturelle de ce bien précieux qu’elle accumule pendant l’hiver sous la forme de neige et rend progressivement pendant l’été sous la forme de torrent impétueux. Mais pour pouvoir l’utiliser, la faire arriver où elle est nécessaire, il faut du travail et une organisation. Et beaucoup d’attentions. Oui, parce que l’eau de bien précieux peut se transformer en fléau impitoyable si elle n’est pas convenablement apprivoisée. Problème bien connu par les Valdôtains qui l’ont résolu, en bonne partie, depuis des siècles, par leur réseau de rus. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous nos ponts… Mais le sentiment de l’importance de l’eau, qu’il faut utiliser avec jugement et aussi contrôler sans cesse, malgré les transformations radicales de la société, est toujours vivant, au moins chez ceux qui continuent à cultiver leur bien.

Texte écrit par Lidia Philippot et Alexis Bétemps

Fra

L'eau

Les disputes sur l’eau ont toujours été fréquentes en Vallée d’Aoste. Des contentieux, que même pas des procès séculaires n’arrivaient à trancher, sont rappelés dans l’histoire de beaucoup de nos rus. Le vol d’eau était considéré un crime exécrable et il arrivait que des familles ne s’adressent la parole pendant des décennies et que le conflit envenime leurs rapports personnels pendant des générations. Cela, parce que, dans notre société agropastorale traditionnelle, l’eau recouvrait une importance capitale : pour l’usage personnel, boire, cuisiner, laver et se laver, produire de l’énergie mécanique et pour la fertilité de la terre, principale ressource, pour ne pas dire la seule source de revenus pour les populations alpines. Don du ciel, l’eau, sous sa forme exploitable pour l’agriculture, la pluie, n’a jamais été suffisante, surtout dans le creux de la Vallée et à l’adret, où le soleil tape et la terre sèche rapidement. Heureusement, la montagne est une réserve naturelle de ce bien précieux qu’elle accumule pendant l’hiver sous la forme de neige et rend progressivement pendant l’été sous la forme de torrent impétueux. Mais pour pouvoir l’utiliser, la faire arriver où elle est nécessaire, il faut du travail et une organisation. Et beaucoup d’attentions. Oui, parce que l’eau de bien précieux peut se transformer en fléau impitoyable si elle n’est pas convenablement apprivoisée. Problème bien connu par les Valdôtains qui l’ont résolu, en bonne partie, depuis des siècles, par leur réseau de rus. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous nos ponts… Mais le sentiment de l’importance de l’eau, qu’il faut utiliser avec jugement et aussi contrôler sans cesse, malgré les transformations radicales de la société, est toujours vivant, au moins chez ceux qui continuent à cultiver leur bien.

Texte écrit par Lidia Philippot et Alexis Bétemps