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A l’ombra di clloutsé

Commune: Valpelline
Catégorie: Poèmes

Ver la feun de l’iveur
Eun dzor de groussa nèi,
Comme na pégna rèise
Mè si nèisseuva lé
A dou pa di clloutsé.

Pappa avouì lo melette é la lloueudze
L’è aloù tsertsì la lévatrisse
I sondzón di veladzo :
Faillè fée vitto, câtchoueun bouéssae a la pourta de la via.

Que de-z-àn son passó !
É la mèizòn l’è euncó lé,
Macque dou-z-étselé pe lèi arrevé.
Lo solàn concoù é plen de gnaou,
La tsemin-où é lo comacllo,
Lo fornette sensa canne
É sensa sercllo
M’avèitche tott’ébaì.
La fèi l’ou me prèdzé :
« La poussa, la sitse é le-z-aagne
Se gavon to comme ren.
Ommo ! Tsertsa l’écaoua é eun croué pateun… »

Eun grou magón me pren,
Si mon vezadzo
Pa moyèn d’effasé le-z-ombre di ten…
Comme le-z-écouliye
La pégna rèise l’è arrevaye i fon de la tsariye.

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A l’ombra di clloutsé

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Ita

À l’ombre du clocher

Vers la fin de l’hiver
Un jour où il neigeait beaucoup,
Comme une petite racine
Je suis née là
À deux pas du clocher.

Avec le mulet et le traineau
Papa est monté chercher la sage-femme
Tout en haut du village :
Il fallait faire vite, quelqu’un frappait à la porte de la vie.

Combien d’années se sont écoulées !
Et la maison est encore là,
Il suffit de faire deux marches pour y parvenir.
Le plancher ondulé et plein de nœuds,
La cheminée et la crémaillère,
Le poêle sans tuyaux
Et sans cercles
me regarde stupéfait.
Je crois qu’il veut me parler.
« La poussière, la suie et les araignées
S’en vont facilement.
Vite ! Va chercher le balai et un chiffon… »

La nostalgie s’empare de moi,
Sur mon visage
Impossible d’effacer les ombres du temps…
Comme les écouliye*
La petite racine est arrivée au bout de la ruelle.

Fra

À l’ombre du clocher

Vers la fin de l’hiver
Un jour où il neigeait beaucoup,
Comme une petite racine
Je suis née là
À deux pas du clocher.

Avec le mulet et le traineau
Papa est monté chercher la sage-femme
Tout en haut du village :
Il fallait faire vite, quelqu’un frappait à la porte de la vie.

Combien d’années se sont écoulées !
Et la maison est encore là,
Il suffit de faire deux marches pour y parvenir.
Le plancher ondulé et plein de nœuds,
La cheminée et la crémaillère,
Le poêle sans tuyaux
Et sans cercles
me regarde stupéfait.
Je crois qu’il veut me parler.
« La poussière, la suie et les araignées
S’en vont facilement.
Vite ! Va chercher le balai et un chiffon… »

La nostalgie s’empare de moi,
Sur mon visage
Impossible d’effacer les ombres du temps…
Comme les écouliye*
La petite racine est arrivée au bout de la ruelle.

*eaux d’arrosage qui se perdent au fond du pré